Analyses et repères

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Analyse

L’Impact de l’Intelligence Artificielle sur l’Emploi
et les Conditions de Travail

L’IA peut entraîner des pertes d’emplois dans certains secteurs, notamment ceux qui impliquent des tâches répétitives ou routinières. Le SMA-CFDT s’inquiète de la manière dont ces changements vont affecter les travailleurs, en particulier ceux qui n’ont pas accès à la formation ou à la reconversion professionnelle. Il est essentiel que les travailleurs soient soutenus dans cette transition, avec des programmes de formation adaptés pour acquérir de nouvelles compétences.

Elle peut également améliorer les conditions de travail en automatisant des tâches pénibles ou dangereuses, permettant ainsi aux employés de se concentrer sur des activités plus créatives et valorisantes. Les syndicats peuvent jouer un rôle clé en veillant à ce que les bénéfices de l’IA soient partagés équitablement et que les travailleurs soient impliqués dans les décisions concernant l’intégration de ces technologies.

L’intelligence artificielle est là pour rester, et son impact sur l’emploi et les conditions de travail sera profond. Le rôle des IRP est de s’assurer que les salariés sont bien informés, correctement formés et protégés dans ce nouvel environnement. 

1. Informer : Anticiper et préparer les salariés

L’information constitue la première étape essentielle. Dans un contexte où l’IA transforme rapidement les métiers, il est impératif que les salariés soient non seulement informés des évolutions technologiques, mais également des compétences qui deviendront stratégiques. Les instances représentatives du personnel ont un rôle clé à jouer dans la diffusion d’informations claires sur les technologies émergentes, leurs applications et les impacts potentiels sur l’emploi. 

2. Former : Accompagner la montée en compétences

La formation professionnelle doit être au cœur de la stratégie syndicale face à l’IA. Elle est cruciale pour développer les compétences nécessaires à l’ère de l’IA, permettre aux salariés de rester compétitifs et de s’épanouir dans leurs carrières. Les instances représentatives du personnel doivent promouvoir des programmes de formation qui intègrent la technique, mais aussi les compétences humaines, telles que la créativité, la pensée critique et la collaboration.          

3. Protéger : Garantir l’éthique et l’équité

L’encadrement de l’intégration de l’IA dans le monde du travail doit passer par la négociation d’accords collectifs, la mise en place de dispositifs de veille et de dialogue social, et la défense des droits fondamentaux des travailleurs. Il est crucial de veiller à ce que l’IA soit utilisée dans le respect de la dignité humaine, sans discrimination, et que les gains de productivité générés soient redistribués de manière équitable. Les instances représentatives du personnel doivent également s’assurer que l’IA ne serve pas à accroître la surveillance ou la pression sur les salariés, mais qu’elle soit un levier d’amélioration des conditions de travail.

Conclusion : Un dialogue social renforcé et une vigilance constante

L’IA est un outil puissant, porteur de promesses autant que de risques. Les IRP, en tant qu’acteurs du dialogue social, doivent rester vigilants et proactifs pour garantir que la transition vers l’intelligence artificielle se fasse dans le respect des droits des travailleurs et au service du progrès social.  La consultation des IRP et un dialogue social renforcé sont indispensables pour anticiper les mutations, élaborer des cadres réglementaires adaptés et accompagner les évolutions des métiers.

L’IA ne doit pas être subie, mais pensée et maîtrisée collectivement, afin qu’elle devienne un facteur d’émancipation et d’amélioration du travail pour tous. La vigilance, la négociation et l’innovation sociale sont les clés pour relever ce défi.