Retour « Articles »
Choose Paris Région
Les conséquences sociales d’une politique d’austérité budgétaire assumée
Depuis un an, la Région Île-de-France, comme l’ensemble des collectivités territoriales, subit une pression budgétaire croissante imposée par les gouvernements successifs. Sous couvert de « sobriété budgétaire », les dotations aux collectivités sont réduites, mettant à mal les services publics essentiels.
Au-delà des compétences régionales classiques (transports, lycées), les régions, devenues des acteurs sur les plans économiques et culturels, se sont dotées d’Organismes Associés (OA) pour mettre en œuvre leurs politiques sectorielles.
Dès son arrivée à la tête de la région, Valérie Pécresse a engagé une politique de démantèlement de ces organismes. La culture a été la première ciblée, avec la suppression de 7 OA sur 10.
Ont suivi des attaques contre l’action de prévention en matière de santé, d’information et de prévention du Sida et pour la santé des jeunes (CRIPS), les études économiques, sociales et environnementales (Institut Paris Région), puis les secteurs de l’attractivité, de l’audiovisuel et du tourisme via la fusion de ces deux derniers au sein de Choose Paris Région, organisme chargé de renforcer l’attractivité économique de la Région Ile-de-France. Ce regroupement avait pour ambition affichée de rationaliser l’action régionale.
Mais cette logique, loin d’être un gage d’efficacité, masque une réalité bien plus sombre, la perte d’expertises sectorielles précieuses, la dégradation des conditions de travail et la suppression de nombreux postes. Le Plan de licenciement collectif (PSE) annoncé en janvier 2025 chez Choose Paris Région est l’illustration de cette politique brutale : une trentaine d’emplois supprimés sur 110.
Peut-on encore parler de « réorganisation » quand il s’agit d’une véritable purge sociale ?
La baisse des subventions régionales est un choix politique assumé, motivé par une logique dogmatique d’austérité. Cette déconnexion avec la réalité sociale s’accompagne d’une volonté de rupture pour la rupture, où les salariés deviennent des variables d’ajustement.
La CFDT dénonce fermement ces choix destructeurs qui sacrifient des emplois, appauvrissent l’action publique et fragilisent la cohésion sociale.
Elle accompagne ses équipes syndicales au quotidien afin d’atténuer les conséquences sociales pour le personnel des organismes associés frappés par ces coupes claires.